500 Km en 21h40 (pauses comprises)

Comme promis, voici le compte rendu du défi.

Alors pour commencer des nouvelles ce matin : j'ai passé évidemment une très bonne nuit. Quelques courbatures au niveau des cuisses, mais rien de bien méchant. Et puis, quelques douleurs au niveau des cervicales mais là aussi, c'est léger....

Avant toute chose, je tenais vraiment à remercier toutes les personnes qui étaient présentes au départ à minuit, les personnes qui sont passées sur le stand, les cyclos qui ont fait un bout (plus ou moins long) avec moi, les personnes qui ont géré le stand (Mika, Armand, Yves, Cécilia, Patrick et Béa), les personnes qui se sont occupées du véhicule d'assistance (Philippe, Cyril, Christelle, Joseph, Eric), les partenaires (avec une mention spéciale à Alexandre Allichon et Benoît Gasdon qui étaient présents quasiment tout au long du défi et qui ont organisé le stand de main de maître) et toutes les personnes qui m'ont soutenu de près ou de loin.... Vous ne pouvez même pas imaginer à quel point cela m'a fait plaisir de voir autant d'engouement autour de ce défi. ça m'a vraiment booster et cela m'a aidé à me dépasser...

Revenons au défi en lui même. Samedi soir, vers 23 heures, nous sommes arrivés sur le parking d'Intermarché, pour mettre le stand en place. De mon côté, je commençais tranquillement à me préparer. Le petit bonhomme que vous voyez de dos avec son chasuble, c'est mon fiston.






A 23h59, me voilà sur la ligne de départ, entouré de pleins d'amis qui avaient voulu m'encourager à cette heure avancée de la nuit. Je ne ressens pas de pression particulière, juste concentré sur les pièges de la nuit qui m'attendent. Je pars pour 5h30 en nocturne. C'est une sensation particulière de rouler dans l'obscurité, mais je l'ai déjà fait. Déjà à ce moment, je sens que l'expérience de mes défis précédents vont me servir.

A minuit et une seconde, me voilà lancé dans le grand bain, seul dans la nuit avec le véhicule d'assistance. Je suis parti sur un bon rythme. J'ai profité qu'il n'y ait pas de vent pour appuyer sur les pédales. Dès mon passage à la Guerche, je tombe sur un contrôle de police. Il m'ont laissé passé, bien qu'ils étaient très étonnés de voir un vélo à cette heure-ci. Je continue sur ma lancée et première mauvaise surprise, sur la route entre La Roë et Laubrières, plein de gravillons. J'étais allé reconnaître le parcours jeudi, il n'y avait rien. Ils ont dû faire ça vendredi. La poisse, car en plus des crevaisons possibles, ces 5 kilomètres vont me faire perdre du temps sur chaque boucle. Les gravillons, c'est ultra tirant !

Arrivé à Laubrières, deuxième problème, route barré pour les véhicules à cause du festival des Mouillotins. A vélo, je passe mais le véhicule ne me suit pas. Seuls les éclairages du vélo feront l'affaire... A ce moment de la nuit (près de 1h30), la vigilance est de ne pas percuter un jeune festivalier éméché.... Croyez moi qu'il y en avait !! et puis, qui dit jeunes éméchés, dit bouteilles de verres cassées, donc du verre sur la route. Bref, une fois ces obstacles passés, je fonce sur Argentré et boucle mon premier tour. 

Très calme le stand à cette heure (2 h). Micka et Armand jouent au palet en gardant le stand. Après un petit arrêt de quelques minutes, j'attaque la deuxième boucle. Copie conforme de la première. Un peu avant 4 heures, j'ai parcouru mes premiers 100 Km. Sur cette 3ème boucle, je pars de nuit, mais je sais que je reviendrai au stand de jour. Un premier cyclo courageux, Fabrice,  est venu rouler avec moi à cette heure matinale. Ce fût très agréable de voir le jour se lever mais aussi rassurant. A partir de maintenant, je verrai mieux les pièges de la route. Quand j'arrive au niveau du festival (5h30), cette fois tout est calme. Il ne reste plus que des bouts de verres à éviter. Après cette 3ème boucle, je reçois le renfort d'un tandem, bien connu dans le secteur. Cela me fait un bien fou d'avoir des cyclos avec moi, je peux ainsi récupérer dans les roues.

Il est 6 heures, j'ai 150 Km au compteur. Les personnes se relaient pour tenir le stand et pour la conduite. Le vent s'est bien levé, et je sais qu'à partir de maintenant, ce sera un peu plus compliqué...

Durant toute la matinée, beaucoup de cyclos de mon club, mais pas que, viendront me donner un coup de main, sur une ou plusieurs boucles. J'ai été agréablement surpris de voir tous ces gens. Leur seule préoccupation était de m'aider et m'économiser de l'énergie. Et puis à chaque fois, que je passais sur le stand, de nouvelles personnes étaient là, prêtes à prendre le relais pour m'accompagner. Pas mal de passage sur le stand, où les gens pouvaient suivre ma progression grâce au tableau. Du café, des cakes, des boissons... Tout avait mis en oeuvre par Intermarché pour accueillir les gens sur le stand, comme il faut. Un bon moment convivial.

Les boucles vont s'enchaîner de cette façon, avec différentes phases : récupération jusque La Guerche, car vent favorable et bon revêtement. Vent latéral pour rejoindre La Roë. 5 Km vent de face sur les gravillons pour rejoindre Laubrières, et vent latéral de nouveau pour rejoindre Argentré. A chaque tour, petit arrêt au stand pour recharger le ravitaillement, et boire du lait !!! ma dope à moi !!!

Dans tous les cyclos qui m'ont accompagné, à noter la présence de Eric. Je ne connaissais pas physiquement Eric, mais uniquement par Facebook. Eric me suit depuis plusieurs années car il a toujours été sensible à mes défis et à la cause défendue. Eric a fait le déplacement d'Alençon pour faire 2 boucles avec moi. Chapeau ! Et puis Rémy, mon voisin, mon ami, déjà accompagnateur sur la dernière étape de mon Tour de France 1903. Rémy a enchaîner 4 boucles pour me soutenir, et aussi pour réaliser son propre défi : atteindre pour la première fois les 200 Km. Réussi haut la main. Bravo et Merci Remy.

Une double crevaison va me faire perdre près de 20 minutes au milieu de l'après-midi. Au fur et à mesure des tours, de plus en plus de monde à monter dans le véhicule d'assistance, pour voir ça de plus près. Mes enfants, mon neveu et nièce étaient au bord de la route, en criant "Allez, Allez...). Vraiment, je remercie encore les chauffeurs du véhicule, qui m'ont garanti la sécurité la nuit et qui ont fait ce qu'il faut le jour, pour animer le défi sur les routes.

L'heure tourne, les jambes un peu moins, et ça sent la fin. Le soleil est déjà en train de redescendre à l'horizon, il fait plus frais, et il ne me reste plus que quelques kilomètres à parcourir...

A 8 Km de l'arrivée, nouvelle crevaison, qui me fera encore perdre 15 minutes. Mais bon, là n'est pas l'importance. Le but était d'atteindre les 500 Km dans la journée. C'est ce qui se passera à 21h40.

Mes collègues cyclo me laissent passer devant et je franchis l'arrivée, sous les applaudissements de personnes encore présentes. Pour l'occasion, on fait "péter les bulles", comme les pilotes de formule 1 à l'arrivée de leur course.

Après avoir reçu des félicitations, nous avons tous profité du verre de l'amitié.

Je suis rentré à la maison vers 23 heures, consulté mes messages reçus dans la journée, dont plusieurs reçus par les enfants SOS et un d'Isabelle Le Callennec.

Je me suis couché fatigué, mais serein. Content d'avoir réussi ce 4ème défi pour SOS Villages d'Enfants !!!