Bonjour les amis,
Voilà maintenant 3 semaines que j'ai terminé mon 10ème défi pour SOS Villages d'Enfants... Dans la foulée, je suis parti en vacances, sans réelle connexion internet. C'est pour cela que je vais faire mon petit bilan seulement maintenant.
Tout d'abord, je voulais vous remercier de m'avoir suivi et soutenu. Remercier également les sponsors et les personnes qui m'ont accompagné (Rémy, Joseph, Jacques, Jean-Luc et Antoine), ainsi que Christian Houlès, ancien directeur du village SOS de Marseille, qui nous accueilli dans son très beau gîte du côté de Aubagne.
Tout d'abord, je voulais vous remercier de m'avoir suivi et soutenu. Remercier également les sponsors et les personnes qui m'ont accompagné (Rémy, Joseph, Jacques, Jean-Luc et Antoine), ainsi que Christian Houlès, ancien directeur du village SOS de Marseille, qui nous accueilli dans son très beau gîte du côté de Aubagne.
Retour sur le défi et sur les 60 heures passées sur mon vélo. Je vais vous raconter comment je l'ai vécu de l'intérieur. Grâce à une équipe d'assistance au top, à aucun moment, il n'y a eu de stress ou de préoccupation.
Le lundi 1er juillet, nous sommes donc montés sur Calais avec les véhicules. Rien de particulier si ce n'est que le trajet s'est bien passé et que nous sommes arrivés dans les temps à Calais où nous avons pu regagner nos chambres d'hôtel pour passer une bonne nuit. La mienne ne fût pas top, à cause d'une petite plaie sur mon pied qui frottait sur les draps dès que je bougeais et qui me réveillait à chaque fois... Mais j'ai quand même pu dormir plusieurs heures, assez pour me sentir en pleine forme au moment du départ le mardi matin.
D'ailleurs, le mardi, après un petit déjeuner complet, nous nous sommes rendus sur la ligne de départ matérialisé par le panneau de sortie de ville de CALAIS. Arrivé à 6h45, nous avions 15 minutes pour les derniers ajustements avant le départ prévu à 7 heures du matin.
Je m'élance exactement à l'heure, accompagné de Rémy. L'assistance prend ses marques également, et nous mettons le cap vers Arras à 120 km de là, 1ère objectif de la journée. Un temps parfait, un vent léger et plutôt favorable, nous permet d'atteindre sans encombre Arras vers 11h30. C'est sur la grand place que je retrouve mon ami Thierry Tempez, pour une déjeuner rapide mais plein d'énergie... Un agréable moment. 45 minutes plus tard, nous voilà de nouveau sur nos vélos direction Péronne. Là aussi, des conditions favorables nous permet d'avaler les kilomètres à un bon rythme. A Péronne, changement de co-équipier, Joseph remplace Rémy pour passer la deuxième partie d'après-midi avec moi. Il fait chaud sur la route mais là encore, on profite des conditions favorables pour avaler les kilomètres. Et c'est sans embûche particulière, que nous arrivons à Château-Thierry pour le "dîner", après franchi une côte à 13% (valait mieux la passer avant de manger celle-ci mais bon nous la connaissions bien)... 290 km au compteur et la forme est toujours là. Le temps est de la parti, c'est tout bon...
Après une petite heure de régénération, nous voilà reparti avec Rémy sur les routes de la Marne pour ce début de nuit... Toujours des conditions favorables mais un phénomène météo que je n'avais jamais connu... Une fois la nuit noire bien tombée, dans la campagne, nous avons ressenti des courants d'air froid par moment, qui nous frigorifiait instantanément. Nous perdions 5°c le temps de le dire et le phénomène durait plusieurs minutes... Et cette anomalie climatique s'est reproduit 5 ou 6 fois avant de s'arrêter pour dormir sur les coups de 1 heure du matin. Résultat, une sensation de chaud et froid qui aura des conséquences. La première, est que je n'ai pas pu dormir sur l'heure et demi que je m'étais gardée. Au contraire, des douleurs au ventre et des vomissements. Donc pas le top pour récupérer... Rémy a vécu plus ou moins la même chose... Vers 3h30, je repars seul sur les routes, mais le manque d'énergie est flagrant... Je n'avance pas, les jambes sont molles et je vais me traîner comme cela jusque 5h00. A ce moment, je décide de me coucher 20 minutes (sans même enlever le casque) pour combler un peu le manque de sommeil. Mais impossible de m'alimenter. A 5h30, je repas de nouveau, et jusque 8h, le rendement ne sera pas bon. Un gros manque d'énergie qui pouvait être inquiétant à ce moment...
Vers 8h, arrêt de nouveau pour un petit déj pour l'équipe. Moi, je préfère dormir 30 minutes. Impossible de nouveau de manger du solide, alors je me rabats sur ma bouteille de lait... Grâce à cette solution, j'ai pu reconstituer une partie de l'énergie... Et le rendement était déjà bien mieux... Durant toute la matinée, je vais compenser le manque de solide avec du lait et ça va marcher... Joseph reprend la route avec moi et nous poussons jusque la pause du midi en Bourgogne. A partir de là, j'ai pu de nouveau m'alimenter normalement...
L'après-midi, la chaleur était bien installée, mais perso, j'aime ça donc c'était très booster.. Et avec Joseph, nous serons efficaces jusque Cluny environ... A peu près ce niveau, un nouvel incident de parcours.... Nous venions de sortir de notre petite pause boisson. En descendant un petit centre-ville, un véhicule anglais coupe la priorité à Jean-Luc qui conduisait le camping car. Il doit alors piler sec pour éviter le choc frontal, sauf que moi derrière, je n'ai pas pu m'arrêter à temps. Résultat, je suis passé par dessus le vélo, tombé sur le côté, et l'anglais qui me frôle la tête... La peur de ma vie !!! Au final, le genou et le coude gauche entaillés, et le cadre carbone de mon vélo très abîmé.Le temps de se relever, de retrouver mes esprits, et me voilà reparti direction Mâcon... Mâcon que je traverserai avant de dîner.... On soigne un peu les plaies, je m'alimente comme il faut et nous voilà partis avec Rémy pour cette deuxième nuit... Une nuit où nous avons été efficaces, qui nous permettra de passer Lyon rapidement et de se positionner quelque part vers 1 heure 30 pour dormir. Cette fois, je dormirai profondément pendant 2 heures..
Après un réveil tonique, nous voilà repartis avec Rémy vers 4 heures du matin. A peine le temps de se chauffer, que nous allons prendre du dénivelé.. Beaucoup de grimpettes jusqu'au petit déjeuner vers 8 heures.. Beaucoup d'efforts qui se poursuivront toute la matinée avec Jo, où après s'être débattus sur les routes de la Drôme, nous arrivons à Valréas pour la pause déjeuner... Nous sommes dans les temps pour battre le record, mais la perspective de descendre en dessous des 60 heures est plus fragile...
Avec Jo, nous avions envisagé un gros rendement l'après-midi car le parcours était roulant, parfait pour nous... Mais assez vite, nous avons déchanté. La canicule s'est installée et la descente jusque Cavaillon s'est apparentée à un chemin de croix... Pas d'ombre, des camions qui nous brûlent les mollets à chaque fois qu'ils nous doublent, et une chaleur accablante !!! Bref un rendement pas dans mes espérances. A Cavaillon, c'est Rémy qui reprend le relais pour m'accompagner pour la fin du périple... De nouveau du dénivelé sous une température accablante. Durant toute l'après-midi, obligé de boire et de s'asperger tous les quarts d'heure... J'aime la chaleur mais là, c'est vraiment chaud.... !
Après 59h25 de course, nous arrivons à Marseille...Mais comme l'arrivée était fixée au panneau "MARSEILLE", il a fallu se frayer un passage entre les véhicules. Evidemment la perte de temps était inévitable... Enfin, le panneau "MARSEILLE" que je vais franchir à 19h06, soit 60 heures et 6 minutes après avoir quitté CALAIS. Mon record d'il y a 2 ans est battu d'1 heure 30. C'était l'objectif principal. Je visais les moins de 60 heures, c'était presque gagné... Mais voilà, je suis très content de la performance. La route a été jalonnée d'imprévus et j'ai appris encore beaucoup sur ma gestion de l'effort et sur le mental. Ce dont je suis le plus fier, c'est la capacité à faire face aux événements et à réussir à les gérer sans paniquer... J'ai trouvé de nouvelles richesses en moi et c'est une belle victoire...
Voilà, vous savez tout... J'espère que vous avez pris plaisir à suivre mes aventures.. En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir dans cette aventure et tout cela pour la bonne cause : les enfants !!!
A bientôt,
Stéph
Stéph