vendredi 30 juin 2017

Bilan du défi : 61h36

61 heures 36 minutes, c'est le temps que j'aurai mis pour rallier Calais - Marseille à vélo...

L'objectif était de battre le record de Théodore Joyeux de 1896 qui avait mis 63 heures.

Mais surtout, ces 61 heures et 36 minutes sont le symbole qu'il ne faut jamais rien lâcher, et savoir utiliser un échec. Nelson Mandela disait "je ne perds jamais : soit je gagne, soit j'apprends"

Ce défi a été très compliqué... Pour une fois, la météo avait vu juste : du vent, de la pluie et des orages. Pour tous ceux qui pratiquent un peu le vélo, faire plus de 1 100 kilomètres avec un vent défavorable et toujours dans l'humidité, on peut presque parler de "chemin de croix". Pourtant, il fallait passer outre pour avancer, avancer encore et encore et grappiller du temps pour ne pas laisser filer le défi comme il y a 2 ans...

Après une superbe soirée au village SOS de Calais, et une courte nuit de sommeil, le départ a été donné le mardi 27 juin à 6h10 exactement.

La traversée du Pas-de-Calais s'est faite sans encombre, seulement un peu de vent défavorable. Mais dès le premier après-midi, juste après Péronne, les premières gouttes nous ont rafraîchi et en levant les yeux vers le ciel, on pouvait craindre bien pire. C'est ce qui se passa quelques heures après, où nous avons essuyé une belle averse, qui nous a totalement trempé. Et nous avons continué comme cela, jusque la pause du soir... Le temps était redevenu agréable pendant la pause et au moment de repartir, de grands éclairs à l'horizon, un ciel bien noir et beaucoup d'eau. La traversée de la Marne nous a mis à rude épreuve, mais il fallait vraiment occulter ces conditions difficiles. Heureusement au beau milieu de la nuit, nous avons eu un moment de calme qui nous a permis d'apprécier la traversée des villes désertes... A 1h30 du matin, il était temps de stopper le convoi pour un repos bien mérité de ... 2 heures !!!

En ouvrant les yeux et en me préparant à 3h30, j'entendais la pluie sur le toit du véhicule... Pas de bon présage. Et le retour sur piste fût vraiment difficile : de la pluie, des bosses, des routes forestières qui ne rendent pas. Pendant 3 heures, un vrai calvaire jusqu'au moment où ce fût... pire !!! Obligé de s'arrêter pour s'abriter tellement il pleuvait. En attendant le chrono continuait de tourner lui...alors il a fallu redémarrer très rapidement. Quel réconfort de prendre un petit café et un croissant vers 6h30 du matin du côté de Tonnerre (coïncidence en cette période orageuse) .... Petit plaisir après cette nuit compliquée.
Là aussi, pas le temps de chômer, il fallait redémarrer rapidement (tic tac tic tac). La matinée fût moins humide, mais toujours aussi venteuse. Par contre beaucoup de dénivelés qui ne manquaient pas de nous tenir chaud, dans cette belle région de Bourgogne. Des montées, des descentes pour glisser tranquillement jusqu'à la pause du midi. Pause nécessaire au vu du programme de l'après-midi avec encore plus de dénivelés en première partie... Et c'est à ce moment que nous avons pris un nouvel orage, mais heureusement, le véhicule d'assistance a parfaitement joué son rôle, et nous avons pu attendre que l'orage passe à l'intérieur... Sauf que là aussi, pause non prévu et le chrono tourne... Du coup, une fois l'averse terminée, il a fallu rouler plus longtemps pour arriver près de Mâcon avant la pause du soir...
Après mangé et avoir utilisé quelques techniques de sophrologie pour récupérer (ben oui, c'est quand même mon métier :-) ) nous sommes vite arrivés sur Mâcon, que nous avons traversée en tout début de soirée, moment très agréable. L'objectif de cette première partie de nuit était de descendre au maximum pour contourner Lyon et ses dangers avant le petit matin. Objectif atteint car à 1 h 45 du matin, nous nous étions bien rapprochés de Vienne (Un grand merci à Hervé !).

Le deuxième temps de sommeil du défi fût très court également mais très profond... Redécollage à 4 h du matin pour entamer la dernière journée... Et là, c'est le froid, mélangé à l'humidité des orages fraîchement passés, qu'il fallait gérer. Obligé de mettre la veste thermique !!!... Après une "énorme bosse" peu avant Vienne et quelques autres, très caractéristiques de la Drôme, nous avons traversé Romans sur Isère, sous la flotte à l'heure des bureaux, vers 8h45. Que du bonheur !!! Le vent continuait d'amplifier et ne nous a laissé aucun répit jusqu'au pied du col d'Aleyrac... C'était notre dernière grosse difficulté du défi. Malgré ces conditions compliquées et la course au temps engagé, je n'ai pas loupé une miette du paysage proposé (Quelle belle région !!! et que de beaux villages...). En arrivant à Valréas, nous venions de passer la pancarte indiquant la région PACA. Au niveau timing, nous étions toujours bon, mais il fallait bien assurer l'après-midi... Ce fût chose faite sur la distance entre Valréas et Cavaillon, où là des portions de route beaucoup plus roulantes et un beau soleil revenu, nous donnaient des ailes...Le vent n'avait toujours pas tourné. Décidément, le dieu Eole ne voulait pas me faciliter la tâche... A Cavaillon, une grosse douleur au niveau du pied droit m'imposait de gérer la fin de parcours. Mais c'était gagné !!! Les quelques dernières bosses de Lambesc et les difficultés pour rentrer dans Marseille à vélo (l'horreur à l'heure de pointe), n'avaient plus aucun impact... Le défi allait être réussi, c'était une évidence. Alors même si nous avons perdu une heure pour accéder au panneau "MARSEILLE" symbolisant l'arrêt du chrono, le boulot avait été fait pour garder un petit matelas de temps... Et le panneau fût touché à 19h39... La limite était fixée à 21h10...

Ce défi n'aurait pas pu être réussi dans l'aide précieuse des personnes qui m'ont accompagné :

Alors, merci à Hervé Lebesconte (Valdys), un "boss motivé au grand coeur" qui s'est impliquait à fond pour la cause des enfants : des centaines de kilomètres sur le vélo et une aide précieuse dans l'assistance (spécial remerciement pour le passage de Lyon)

Merci à Rémy Peu, d'avoir fait des heures de selle à mes côtés par tous les temps, et d'avoir gérer de main de maître l'assistance et l'itinéraire, sans compter tous les "à-côtés". Ton expérience a été bénéfique.

Merci à Joseph Perdriel, d'avoir également fait des heures de selle à mes côtés par tous les temps, et d'avoir gérer de main de maître l'assistance et l'itinéraire. Egalement un grand merci pour le prêt du camping car.

Merci à Jean-Luc Bourges, pour qui c'était le premier défi, d'avoir été aussi proche de moi durant toute l'aventure. Impressionnant d'anticipation à tout niveau. Merci également pour la tenue du blog.

Et merci à mon père Jacques Viseux, présence très importante et sécurisante, car au final qui peut mieux me connaître que lui... Merci également pour la tenue du blog.

Merci également aux partenaires qui ont vraiment joué le jeu : EKOI (JC Rattel), Groupe Valdys, Intermarché Argentré (Alexandre Allichon), Intersport Vitré (Sonia et toute son équipe) et Overstims et Hutchinson

Merci à l'association SOS Villages d'enfants et aux villages de Calais et Marseille qui nous ont chaleureusement accueillis.

Je finirai par remercier toutes les personnes qui m'ont soutenu avant et pendant le défi, toutes les personnes qui aiment ce que je fais pour l'association. Tous vos messages ont été des boosters.



Alors tu vois Léo, effectivement si on rajoute le V de victoire à ton prénom, on obtient VELO !!!



Maintenant place aux vacances en ce qui me concerne...

A très bientôt
Stéph









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