jeudi 21 juin 2012

Avec un peu de recul...retour sur le défi !


1ère étape : Village SOS de Marseille – Village SOS de Carros (17 mai – 209 Km)
« Toujours la petite appréhension du départ… mais je suis rentré directement dans le vif du sujet. Après une traversée très longue de Marseille, j’ai tout de suite fait face à un parcours très casse pattes, mais sous le soleil avec un petit mistral. Très content de voir la famille du sud sur le parcours. Les paysages étaient vraiment magnifiques, et j’ai notamment apprécié l’arrière pays niçois. L’arrivée au Village de Carros était très sympa, et c’est toujours très agréable de rencontrer les enfants. Bref, une belle et longue étape, qui m’a clairement mis dans le bain. Le défi était lancé… »
Un grand merci au Village SOS de Carros pour leur accueil, et Me Dos Santos pour les soins prodigués.


 
2ème étape :Village SOS de Carros – Briançon (18 mai – 175 Km)
« Quelle étape !!! D’abord il y a eu la pluie… et cette montée lente et progressive entre Carros (30 m) et St Etienne du Thinée (1250 m) pendant 80 Km sur une route relativement « tirante ». Et tout de suite après : dans le vif du sujet !!! L’ascension du col de la Bonnette qui culmine à plus de 2 800 m. Les motos qui descendaient du col me prenaient pour un fou !!! Mais j’y suis allé… sous la pluie. Et puis, au alentour de 2 000 m, la pluie s’est transformée en neige. Tout était blanc autour de moi, mais paradoxalement, je n’avais pas froid. L’effort était violent. Au dessus de 2 000 m, j’avais la sensation de m’endormir sur le vélo. Etrange ce que peut faire le manque d’oxygène… La descente de la Bonnette a été très périlleuse également. Tellement il faisait froid, j’avais des difficultés à freiner. Les doigts, même avec les gants thermiques, étaient gelés. Une fois en bas, et quelques dizaines de kilomètres après, c’était l’ascension du col de Vars (col pas très long mais costaud) sous le soleil cette fois. Une étape très éprouvante. D’ailleurs le soir, j’ai très peu mangé au restaurant. Un peu barbouillé… »
Un grand merci à l’hôtel Ibis de Briançon, ainsi qu’au kiné qui m’a bien fait récupérer.


 
3ème étape : Briançon – Annecy (19 mai – 174 Km)
« Etape pas facile à gérer du fait de la fermeture du Galibier. Tout a commencé par la montée du Lautaret sous la pluie et le froid. Et vraiment, en haut du col, il faisait très très froid !!! Le vent était glacial. Mais le Lautaret est un col qui se monte bien. La descente ne fût pas facile, car le vent faisait bouger mon vélo, et il faisait tellement froid que ma chaussure était gelée sur ma pédale. Et puis, autre danger, de nombreux tunnels !!! Plusieurs fois, je me suis retrouvé à pédaler dans un environnement très sombre, jusqu’au noir total dans un long tunnel… Une fois ces pièges évités, et le transfert effectué dans le col de la Croix de Fer, c’était beaucoup mieux. Même si la descente de ce col est très crispante (beaucoup de gravillons). Le beau temps était revenu, et il ne me « restait plus » qu’à gravir un autre col de 1 000 mètres. Peu connu, mais très pentu…. Ensuite, il me restait une trentaine de kilomètres pour atteindre Annecy (ville très compliquée pour y rentrer à vélo) »
Un grand merci à l’hôtel 1ère classe d Annecy. Merci également à « tonton » Gérard et « tata » Annick de m’avoir suivi pendant ces 3 jours…


 
4ème étape : Annecy – Besançon (20 mai – 170 Km)
« Etape qui était pourtant bien partie… Quelques grimpettes, un temps plutôt clément jusque Loons le Saunier, mais après… Catastrophe !!! Sur la route entre Loons et Besançon, le ciel s’est clairement assombri. Bon pas grave : on fait stopper la voiture suiveuse. Je me mets à l’abri pour laisser passer l’orage, et je redémarre ensuite. Sauf qu’au contraire, l’orage n’est jamais passé !!! il s’est amplifié. A tel point que ça devenait clairement dangereux pour moi. De la grêle, un plafond nuageux très bas, du vent… bref, les voitures ne me voyaient plus sur la route. En toute lucidité, j’ai décidé de stopper l’étape à 20 bornes du but. J’ai rarement vu un orage de cette intensité…
Déterminé mais lucide !!! Vraiment une étape « flippante » » 


 
5ème étape : Besançon – Village SOS de Obernai (21 mai – 209 Km)
« Le départ de Besançon s’est fait une fois de plus sous la pluie. On s’habitue vraiment à tout ! Du coup, je n’ai certainement pas profité à leur juste mesure, des paysages du Jura. Mais bon, c’est comme ça. Ce qui était marquant, ce sont les grosses flaques d’eau qui inondaient les routes. On voyait bien que ça avait dû cogner par ici aussi. Aux alentours de midi, le ciel s’est bien dégageait, et le vent m’a été plutôt favorable. J’ai passé COLMAR rapidement, en empruntant même une route interdite aux vélos. Mais bon, le revêtement était tellement bon… Et puis, je croyais finir mon étape tranquillement sur la belle route des vins, quand l’orage est revenu !!! Le même qu’à Besançon. Incroyable comment l’inondation peut venir si vite. Les routes à flan de montagnes étaient littéralement trempées en quelques minutes. Mais contrairement à l’étape d’hier, j’étais au bout de celle-ci… »
Merci au Village SOS de Obernai pour votre accueil et à madame la kiné, qui a été très efficace…


 
6ème étape : Village SOS de Obernai – Longwy (22 mai – 207 Km)
« Un nouveau départ sous l’humidité. Mais encore une fois, on s’habitue à tout… Assez vite, il a fallu s’attaquer aux Vosges. Rien de bien méchant, 2 petits cols à franchir de 600 m sur de belles routes forestières. Sympa cette odeur de pins… Par contre, du brouillard !!!. Pas facile non plus de trouver sa route avec tous ces villages aux noms imprononçables. J’ai trouvé la traversée de la Moselle assez monotone. Je me suis souvent fait doubler par des camions de chantier (certainement la LGV). Pas facile de traverser la ville de Metz. Même chose, en arrivant sur Longwy. La ville était à 3 Km, mais la route interdite aux vélos. Alors, j’emprunte les routes autorisées, et il y avait au moins 15 Km de détour. Ça calme…. C’est d’ailleurs une chose que j’ai constaté pendant mon Tour de France : rien n’est fait pour les vélos. Priorité aux véhicules motorisés. Bref, ce n’était pas mon étape préférée, mais au moins, le soleil est revenu… »
Merci à l’hôtel 1ère classe de Longwy et au kiné vraiment très sympa.


 
7ème étape : Longwy – Village SOS de Marly-les-Valenciennes (23 mai – 235 Km)
« Etape très longue, et très ennuyeuse le matin mais avec un final en apothéose. En effet, démarrer par 20 Km en Belgique par temps gris… peut mieux faire. Faire 80 autres kilomètres dans la Meuse, toujours par temps gris… On peut rêver mieux. Mais l’après-midi fût beaucoup plus plaisante avec la traversée de la Thiérache, sous un beau ciel bleu. Et puis surtout, quelle arrivée au Village de Marly !!! Pour tout dire, je m’y attendais un peu… Nous nous connaissons bien avec l’encadrement et les enfants du Village. Mais je dois dire, qu’ils n’avaient pas fait les choses à moitié : accueil avec les enfants, lâché de ballons, sono, etc… Bref un excellent souvenir !!! »
Un grand merci au Village de Marly pour tout, ainsi qu’au kiné, super sympa, qui fait un excellent boulot !


 
8ème étape : Village SOS de Marly-les-Valenciennes – Village SOS de Calais (24 mai – 173 Km)
« Etape de repos si je peux m’exprimer ainsi… Parti de Valenciennes à l’heure des arrivées au bureau, ce n’était pas la meilleure option. Beaucoup de circulation, et pas facile de ne pas perdre la voiture suiveuse. Mais bon, étape sans difficulté, toute plate. Arrivée vers Seclin, mon pote Jeff Bédénik m’a rejoint pour faire les 110 derniers kilomètres ensemble. Ça m’a fait super plaisir, car nous nous étions pas vus depuis 15 ans. Nous nous en sommes racontés des choses… Et puis, vraiment par hasard, à un carrefour complètement « anonyme », nous sommes tombés nez à nez avec mon beau-frère Eric. Il passait dans le coin… et nous aussi. La probabilité que nous rencontrions à cet endroit était quasi nulle, et pourtant… Bref une anecdote sympa. Avec Jeff, on s’est fait le mont Cassel, mais je m’attendais à un morceau plus dur…Et puis l’arrivée vers 16 heures au Village de Calais, où j’ai pu revoir la famille SOS que j’avais connu lors de mon premier défi. Super sympa… »
Un grand merci au Village de Calais pour l’accueil, particulièrement à Kiki et sa tribu, au kiné (qui est le meilleur ami d’un collègue de ma boîte en Bretagne, c’était le jour des anecdotes…), et évidemment à Jeff


 
9ème étape : Village SOS de Calais – Rouen (25 mai – 238 Km)
« Longue, longue étape !!! Mais pas si dur que cela, si ce n’est du côté de Neufchâtel en Bray, où il y avait quelques bosses. C’est d’ailleurs à cet endroit où j’ai atteint ma vitesse maximum en descente : 75 Km/h. C’était une étape assez plaisante au niveau de la météo. Seul bémol ce jour, la difficulté à traverser Abbeville. Oui, Abbeville… je ne sais pas pourquoi, mais très dur de trouver notre chemin. Ce qui m’a valu un détour de 25 Km. Pas grave, cela m’a permis de récupérer les 20 bornes en retard de Besançon suite à l’orage, vous vous souvenez. Ensuite vers 16h30, j’ai été rejoint par l’équipe de production de CHEVROLET, et des membres de l’association. Le but était de tourner quelques vidéos sur les derniers 40 Km. L’arrivée s’est faite devant la cathédrale de Rouen vers 18h30. »
Merci à l’hôtel 1ère classe de St Etienne du Rouvray

 

10ème étape : Rouen – Avranches (26 mai – 216 Km)
« Le début de l’étape s’est plutôt bien passé. Sauf une grosse frayeur… j’ai perdu mon compteur (Garmin edge à 200 €). Mais coup de chance, je m’en suis aperçu suffisamment tôt, et j’ai pu le retrouver à 1 Km derrière moi, au milieu de la route. Aucune voiture n’était passée dessus. Ouf un miracle (certainement à cause de la proximité de Lisieux)… Donc jusque 12h00, pas de soucis particulier. Mais ensuite, les choses se sont quelque peu corsées…La Suisse Normande, vous connaissez ? Pas facile du tout, et en plus la température qui s’est mise à augmenter sérieusement… Quand je suis arrivé au panneau Avranches, je n’étais plus très frais. Cette étape m’avait « soigné ». Mais très content de passer la nuit chez moi, et non à l’hôtel. Revoir sa famille au milieu du défi, ça fait beaucoup de bien… »
Merci à Xav et Pierrot d’être venu m’accueillir à Avranches, très sympa…


 
11ème étape : Avranches – Perros Guirec (27 mai – 198 Km)
« Comme à l’entraînement…ou presque !!! En effet, ce sont des routes que je connais très bien, notamment à partir de Dinan. Un début d’étape humide (tiens, ça faisait longtemps) et ensuite, que du plaisir… Une météo favorable, pas de difficulté particulière et surtout le renfort de 5 collègues de mon club cyclo d’Argentré du Plessis, à partir de Dinan. Après un petit pique nique du côté de Lamballe, et ensuite 2 collègues ont encore fait une cinquantaine de kilomètres avec moi. Je me suis senti beaucoup moins seul sur la route.. Voilà une étape avec de belles routes, qui m’a permis de ne pas trop puiser… »
Merci aux 5 collègues du club d’avoir fait un bout de route avec moi. Merci également à Mr et Mme Bretteville d’être passés nous voir du côté de Dol de Bretagne. Et merci à la famille de m’avoir attendu sur la ligne 
d’arrivée… Enfin, merci au Kyriad de Lannion.


 
12ème étape : Perros Guirec – Concarneau (28 mai – 144 Km)
« Etape de transition ? Mon œil !!! Sur le papier oui, mais au final, faire tous ces kilomètres vent défavorable avec toutes ces bosses… rien de très reposant là-dedans. Si ce n’est que je suis arrivé à Concarneau relativement tôt (vers 16h). A part ça, c’était une étape avec des paysages sympa. Notamment, les églises. J’aime beaucoup les églises bretonnes. Rien de particulier sur cette étape. Mon seul commentaire à l’arrivée a été : encore une de faite ! »
Merci à Reynald et sa femme d’être passés au bord de la route…Merci à l’hôtel 1ère classe de Quimper.


 
13ème étape : Concarneau – Village SOS de Ste Luce (29 mai – 230 Km)
« Longue étape en perspective. J’apprendrai par la suite, que cette étape allait être plus compliquée que prévue. Tout d’abord le vent défavorable sur une bonne partie du parcours, et puis jusque Vannes, des routes un peu casse-pattes et tirantes. Bref, à la pause du midi à Ste Anne d’Auray, j’avais l’impression d’avoir fourni beaucoup d’efforts. La traversée de Vannes s’est effectuée sans problème. Ensuite, un dédale de petites routes avec un vent qui avait évolué pour devenir latéral. Vers 17h15, je retrouve Chris Delestre à la Chapelle-Launay au Km 190. Nous avons roulé ensemble les 40 derniers Km. Beaucoup de détermination chez Chris et une réelle envie de participer au défi. La traversée de Nantes fût très complexe. Et finalement, nous sommes arrivés au village SOS de Ste Luce vers 19h30. Super accueil où « la vedette » n’était pas moi du tout. Chris a vraiment attiré l’attention des enfants… Belle soirée dans la maison de Sophie, avec les enfants et le directeur du Village. Mais cela dit, j’avais vraiment l’impression d’avoir laissé du jus aujourd’hui »
Merci à Chris et son amie pour sa participation, ainsi qu’au village SOS de Ste Luce pour son très bon accueil. Egalement, merci de nouveau à Mr et Mme Bretteville d’être passés nous voir en Loire Atlantique.


 
14ème étape : Village SOS de Ste Luce – Royan (30 mai – 239 Km)
« Là aussi, une très longue étape. La sortie de Nantes a été plus facile que la veille, même si beaucoup de véhicules. Assez vite, nous nous sommes retrouvés en Vendée, et bizarrement, aucune trace d’hier. Les jambes tournaient à merveille. Une topographie plutôt plate me permettait d’être très efficace dans mon rendement. Le temps était de la partie. A la pause du midi, dans un petit village de Vendée, le boulanger m’attendait…En fait, il avait entendu sur RTL qu’un cycliste faisait le TDF pour SOS Village d’Enfants, et qu’il serait en Vendée ce jour. Anecdote sympa. L’APM, je me suis régalé dans les marais poitevins sous 30°. Là, il y avait du développement !!! Enfin, l’étape allait se terminer avec la traversée de Rochefort sur mer, et la route très fréquentée jusque ROYAN.
Merci à l’hôtel 1ère classe de Saintes, ainsi qu’au kiné de Royan qui a été très sympa.


 
15ème étape : Royan – Arcachon (31 mai – 140 Km)
« Aujourd’hui, nous avons décidé de partir tard. L’étape étant courte, ce n’était pas la peine de se lever trop tôt pour une fois. D’ailleurs, le premier coup de pédales n’est intervenu que vers 10 heures, car avant cela, il a fallu traverser l’estuaire de la Gironde pour rejoindre Le Verdon. Oui, vraiment, aujourd’hui, c’était cool….Un parcours très plat, un temps très agréable, et une arrivée tôt à Arcachon…sur cette étape, j’ai vraiment eu l’impression de récupérer. En plus, j’aime particulièrement cette région. Donc vraiment que du bonheur… D’autant plus, que l’hôtel était parfait, et que j’ai pu avoir un RDV chez le kiné. J’ai vraiment profité de cette étape pour commencer ma récupération, en vue des Pyrénées. »
Merci à l’hôtel Ibis de la Teste, ainsi qu’au kiné d’Arcachon.


 
16ème étape : Arcachon – Bayonne (01 juin – 169 Km)
« Deuxième étape de récupération avant d’attaquer les Pyrénées. Tout au moins sur le papier. Car cette étape faisait tout de même près de 170 Km, et il faisait très très chaud. Régulièrement, la température était supérieure à 35°C. Inutile de dire, que je n’ai pas croisé beaucoup de monde sur la route. Ah oui, il y a eu aussi l’anecdote du serpent… je n’aime pas ces petites bébêtes !!! Voilà, une étape malgré tout très sympa, avec des paysages vraiment superbes, et des routes qui m’ont permis d’avoir du rendement. Encore une fois, j’ai pu arriver de bonne heure à Bayonne, et donc optimiser la récupération. Car demain : les Pyrénées !!! »
Merci à l’hôtel 1ère classe de Bayonne, ainsi qu’au kiné qui m’a quelque peu « fracassé », mais c’était pour mon bien…


 
17ème étape : Bayonne – Lourdes (02 juin – 195 Km)
« Cette fois, j’y suis. Première étape des Pyrénées. Toute la journée, j’ai roulé sous un soleil de plomb et avec l’incertitude concernant l’ouverture des cols de l’Aubisque et du Tourmalet. La première partie de la journée se résumait à un faux plat montant de Bayonne à Oloron Ste Marie. Un peu usant…mais gérable. Et puis, après la pause déjeuné, il était temps pour moi d’attaquer le col de l’Aubisque. Alors pour vous dire, l’Aubisque est pour moi, l’un des plus beaux, mais aussi l’un des plus durs cols du Tour. En l’abordant par le versant sud, et avec une température de 36° au pied, je n’ai pas croisé beaucoup de cyclistes… Ou plutôt, j’en ai croisé 2 en particulier, qui m’ont doublé au début de l’ascension « comme des balles ». Mais au final, j’ai dû leur mettre 5 minutes au sommet… (auto-satisfaction). Il fait encore 26° à plus de 2 000 m. Le contraste avec les Alpes était saisissant. Ensuite courte descente de l’Aubisque, et courte ascension du Soulor. Rien de bien méchant, juste un peu casse-pattes, après une descente. Enfin, descente plus longue jusque Argelès-Gazost. Au km 165, la question s’est posée : Fallait-il me lancer dans l’ascension du Tourmalet sous la canicule ? ou alors était-ce préférable de me rendre à Lourdes (où était d’ailleurs situé l’hôtel) ? A contre cœur mais en toute lucidité, j’ai préféré la deuxième option. Car même si j’ai pris un petit coup sur ma fierté personnelle, je ne voulais surtout pas compromettre la suite du défi. Au programme de la soirée, petite visite du sanctuaire de Lourdes. »
Merci à l’hôtel 1ère classe de Lourdes


 
18ème étape : Lourdes – Foix (03 juin – 212 Km)
« La voilà, la grosse étape pyrénéenne que je voulais faire !!! Au programme 5 cols, sous la pluie et le froid… Pour être honnête, j’attendais cette étape, mais j’avais également un peu de stress. Ben oui, ce n’est pas tous les jours que l’on prévoit de faire plus de 200 Km sous la pluie avec 5 cols. Bon, tout a commencé avec la montée entre Lourdes et Bagnères de Bigorre. Mine de rien, ça met tout de suite dans le bain. Ensuite, la montée progressive jusque Ste Marie de Campan et l’ascension de l’Aspin (un col que je connais bien). Je l’ai très bien passé et bien maîtrisé la descente. Tout de suite après, l’ascension du col de Peyresourde. C’est un col que j’aime bien, mais pas facile (surtout sous ce temps). Une belle descente et quelques dizaine de kilomètres plus tard, après avoir passé le très beau village de Saint Béat, l’ascension du col de Menté. Une horreur ce col !!! Col vraiment difficile avec de forts pourcentages. Une route très moche, avec beaucoup de gravillons. C’est l’une des descentes les plus stressantes que je n’ai jamais faite. En bas du col, il a fallu enchaîner le col du Portet d’Aspet (connu pour le tragique accident de Fabio Casartelli en 96 je crois). Col très court (5 Km) mais un % moyen de 9,1 !!! Bref, je n’ai pas aimé ce col. Une fois en haut, j’ai entamé la descente jusque St Girons. Il ne me restait plus qu’à rallier la ville de Foix : 25 Km sur une route nationale, avec une petite dernière ascension : le col de Buich. Inutile de dire que j’ai vraiment apprécié la douche chaude, le repas et la bonne nuit à l’hôtel. Quelle fierté d’avoir réussi une étape si exigeante ! »
Un très grand merci à lhôtel Campanile de Foix


 
19ème étape : Foix  Béziers (04 juin  231 Km)
« ça y est les Pyrénées sont passés… ou presque. En guise de conclusion, une route casse-pattes pour commencer sous un ciel gris et froid. Ensuite, une vraie belle promenade sur les routes du pays cathare, et un vent favorable qui m’a poussé jusqu’aux portes de Perpignan. J’ai même rattrapé ma voiture d’assistance, en roulant à plus de 50 Km/h sur des portions plates ». Donc, jusque Perpignan, la belle vie… Mais alors après !!! La remontée jusque Narbonne a été un vrai supplice ! Je n’exagère pas du tout. 70 Km/h le vent défavorable. J’avais des difficultés à ne pas chuter. Dès qu’un camion me doublait, je devais serrer les fesses !!! Vraiment très dur. J’ai d’ailleurs pris l’option de remonter en « zig zag »… La traversée de Narbonne s’est très bien passée. Il me restait environ 25 Km pour rejoindre Béziers, avec un vent moins défavorable. Au terme d’une très longue journée, j’arrivais au but. Et là, j’ai vraiment eu l’impression que j’allais réussir mon défi »
Merci à lhôtel 1ère classe de Béziers
 

20ème étape : Béziers  Village SOS de Marseille (05 juin  268 Km)
« Cette fois, j’y suis ! Au terme d’une étape interminable, j’ai réussi le défi : finir mon tour de la France avec plus de 4 000 km en 20 jours. Beau temps, un petit vent latéral, bref rien de bien méchant. Si ce n’est que, jusque Montpellier, ce n’était pas simple de rester sur des routes autorisées. Beaucoup de 4 voies…routes touristiques obligent. Pareillement, la traversée de la ville d’Arles a été très compliquée…Ensuite St Martin de Crau, et du côté de Miramas, enfin, le vent est devenu très favorable. J’ai fini à fond, mais du coup relativement tard. Je rappelle que l’étape faisait 268 Km. Dernière problématique : la traversée de Marseille. Ville immense à l’heure de pointe. Finalement, Christian Houlès, responsable du village de Marseille, a ouvert la voie pour moi et Jonathan. Nous avons pu ainsi arriver au Village entier, et avons pu profiter du super accueil avec les enfants. »
Merci au Village SOS de Marseille pour son accueil, et aux éducateurs et enfants du Village de Marly qui sont venus spécialement pour maccueillir. Une vraie belle surprise

 
 

« Voilà, mission accomplie !!! La boucle est bouclée ! Tout d’abord, je voulais remercier :
 
  • L’association SOS Villages dEnfants de m’avoir accompagné dans la construction de ce pari un peu fou,
  • Les villages qui se sont mobilisés pour me recevoir dans les meilleures conditions,
  • Ekoi, d’avoir cru en moi comme il l’avait fait lors de mon premier défi « Calais – Marseille en 5 jours »,
  • Chevrolet, de s’être impliqué autant dans le défi et d’être au côté de SOS Village d’Enfants,
  • Ma femme, de m’avoir laissé vivre cette aventure très prenante et d’avoir su évaluer mon engagement pour l’association,
  • Marité et Daniel, de ne jamais avoir douté de moi, et de m’avoir assisté pendant ces 20 jours
  • Les hôtels du groupe Kyriad et Accor qui ont été sensibles à la cause,
  • Les kinés qui m’ont remis d’aplomb tout au long de mon périple, et qui m’ont vraiment soutenu dans ma démarche,
  • Les partenaires du bassin vitréen qui se sont impliqués dans le projet (Panavi, Tourneux, Gicquel, Jamier, Vitré Foot, SVP, Sport Center, AS Vitré, Publi 7, Intersport, Hyper U, Le chai d’Anthon, …)
  • Toutes les personnes qui ont cru en moi et qui ont participé de près ou de loin à cette aventure (Xav, Rémy,Pierrot, Didier, les collègues de l’UCA, etc…Excusez-moi si j’ai oublié des personnes mais le cœur y est…)
 
Je m’étais lancé un défi ambitieux et un peu fou. Je l’ai réussi. Je n’ai pas de fierté particulière. J’ai le sentiment d’avoir fait ce que j’avais dit, et de surtout, ne pas avoir déçu les enfants. C’était un défi très dur…mais je l’avais tellement préparé, anticipé, que je ne me voyais pas échouer. On ne me l’a pas donné ce défi, je suis allé le chercher. La météo n’a globalement pas été favorable et il y a eu beaucoup de pièges tout au long du parcours.
 
Alors oui, effectivement, oui, je suis fier d’une chose : c’est d’avoir mené ce projet du début à la fin. Car ce qui fait qu’un projet est réussi, c’est son aboutissement. Tout était parfait de A à Z. Il y avait une espèce de sérénité tout autour de cette aventure. Je n’ai jamais douté de moi, mais j’ai toujours gardé une part de lucidité. J’imagine que c’est pour cela que j’ai été très prudent sur les routes. Je voulais réaliser quelque chose de grand. Je ne sais pas si je l’ai fait, mais en tout cas, à chaque fois que je suis passé dans les villages SOS, j’avais vraiment l’impression d’être « Superman » pour les enfants. Je pouvais lire sur leurs visages qu’ils étaient vraiment heureux de m’accueillir.
 
Alors en conclusion, je dirais que, si à travers ce projet, l’association a pu être mise en lumière, et que les enfants ont eu l’impression d’avoir vu « Superman » quelques minutes, alors oui, j’ai atteint mon but et le défi est gagné !!! »


Tour de (la) France en 20 jours de Stéphane au profit de SOS Villages d'Enfants : ressenti (sollicité par Steph) des deux accompagnateurs Marité et Daniel.

Après les impressions quotidiennes sur le blog, l'éclairage au soir de chaque étape par rapport aux moments forts mais aussi aux souffrances vécus par Stéphane, un ressenti général des trois semaines semble plus approprié aux accompagnateurs que nous avons été.
Notre rôle a d'abord été de rendre possible le déroulement du défi. Au terme du périple (réussi... ouf), il est certain que ce Tour de (la) France de plus de 4000 km n'aurait pas été réalisable en 20 jours concécutifs sans assistance.
Faut-il rappeler que Stéphane est passé par tous les temps (beaucoup de pluies, violents orages, vent, neige, gel au sommet d'un col, fortes chaleur avec jusqu'à 37° affichés à la Chevrolet). C'est dire que, pour tenir, il s'est imposé à Stéphane d'adapter sa tenue vestimentaire aux variations climatiques d'une même journée parfois, de se changer sur les étapes de pluie... Sans parler de l'aspect restauration qu'il a été nécessaire de calquer aux mêmes problèmes : trouver du chaud, du rafraîchissant.  
Notre mission essentielle consistait pourtant avant tout à ouvrir le chemin à Stéphane en respectant un itinéraire tracé sur une carte.  En terres inconnues, l'emprunt d'axes secondaires n'est pas toujours aussi simple que cela... Combien de coups de stress on s'est pris en se demandant si notre choix était le meilleur pour un cycliste qui ne devait pas se retrouver avec des kilomètres en trop... Il fallait jongler avec une carte détaillée, une carte avec vision plus large, le GPS (qui nous ramenait souvent sur les voies importantes...) Bref, des journée bien remplies qui débutaient à 6 h en semaine, 6 h30 le samedi et le dimanche, un peu plus tard les 2 jours de traversée des Landes. Elles se terminaient bien après le rendez-vous kiné (11 RV en tout), les 6 dîners et échanges aux Villages SOS sur le passage ou dîner hôtels les autres jours. Sans oublier la rédaction du compte-rendu de chaque étape sur le blog ou encore, sur l'ensemble de la journée, la gestion des nombreux coups de téléphone. Notre récompense immédiate et quotidienne était notamment le défilé des paysages. Quelle diversité notre belle France ! 

 Mais, le plus important dans l'histoire, c'était évidemment Stéphane et son engagement 2012 pour SOS Villages d'Enfants. Nous savions que le défi allait être beaucoup plus corsé que Calais- Marseille de l'an dernier. Avec 4000 km en 20 jours dont une quinzaine de cols, ce second périple n'avait même rien à voir avec le précédent. Mais, pas une seule seconde, nous avons douté de lui tant sa force caractère, sa parole sont chez lui des points forts.
Depuis novembre 2011, nous avons vu Stéphane, notre voisin et ami, préparer son aventure comme un véritable pro. Au fil de ce 2è défi (17 mai-5 juin), nous avons ensuite découvert un homme encore plus rigoureux que prévu. Nous n'avons pu que constater (admiratifs) ses grandes qualités physiques et mentales. Pas question de déroger à des difficultés même quand il avait puisé au maximum de ses réserves. Au contraire, le dernier jour du périple, il a même poussé le parcours à 269 km pour être certain de dépasser les 4000km. Que de souffrances... Combien de fois a-t-il pensé aux enfants des villages SOS pour se booster et surtout tenir ? Les échanges, leurs sourires, le bonheur affiché sur les villages du Tour ont souvent donné l'impression de décupler sa force. Impressionnant de voir ses jambes tourner comme une horloge : le profil type du logo de cyclisme... Qui ne doit surtout pas faire croire non plus que l'aventure ait été facile. Chaque effort se voulait comme un cadeau à chacun des enfants concernés par la cause. La récompense pour Stéphane récidivait encore au terme de la 20è étape à Marseille lorsque les enfants l'ont accueilli comme une "vedette". Faut-il rappeler que le départ et l'arrivée ont eu lieu au village SOS de Marseille qui fête cette année son 40è anniversaire.
Que de belles rencontres avec les enfants, les ados. Que de bon échanges avec les encadrants de chaque village, de l'association. Quelle belle aventure humaine ce périple car, au fil des 4039 km, il y en a eu des questions des personnes d'abord interpellées par la Chevrolet aux couleurs du défi.
Les dons au profit de SOS Villages D'Enfants (avec avoir fiscal possible) peuvent toujours être réalisés sur le blog ou directement près de Stéphane.
 

1 commentaire:

  1. Bravo ! Bravo ! Bravo ! Un très beau défi sportif réalisé dans des conditions météorologiques défavorables ! Merci pour les enfants !

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